J’ai sauté de le pas d’ouvrir une société avec une amie. En réalité c’est ma seule amie, la seule qui ait été là depuis mon retour du Portugal. On a eu cette idée futile autour d’un café un jour de déprime collective. On en avait toute deux assez de n’être pas reconnu au sein de notre travail. Le manque de considération dans le milieu professionnel peut être destructeur à plein de niveaux et ça, malheureusement, la société actuelle ne s’en soucis pas réellement.
Depuis le mois de Mars nous avons construit notre projet petit à petit, souvent en train de rêver à une vie meilleure, nous avons trouvé le nom et le logo de notre entreprise un soir après dîner.
Aujourd’hui nous avons tout mis en place, nous avons le local, le prêt bancaire, il ne nous manque qu’une chose. L’autorisation du département pour pouvoir débuter notre activité. Toutefois, tout n’a pas toujours été rose dans ce projet. Nous avons dû surmonter plusieurs obstacle mais jusqu’ici nous avons toujours réussi à aller de l’avant.
Concernant cette amitié perdue, il n’y a pas grand chose de nouveau… Le jour où j’ai enfin eu le courage de tout supprimer sur les réseaux, toutes les photos, elle accepter de me revoir pour mon anniversaire au travers de mon associé. Est-ce un signe ? Je ne sais pas. Finalement ça ne s’est toujours pas réalisé. Mais je crois que je n’attends plus vraiment rien de sa part. Si elle souhaite convenir d’un jour pour me revoir je pense que j’irai mais avec un très grand stress mais si je n’ai plus jamais de ses nouvelles je crois être capable de passer à autre chose. ENFIN !
Quelques jours après cet épisode, un autre fantôme de mon passé est réapparu. Je ne m’y attendais absolument pas et encore aujourd’hui je ne sais pas si c’est une bonne chose ou non. Cet homme a été mon premier amour. Il revient dans ma vie aujourd’hui au bout de plus de 10 ans d’absence. D’avoir de ses nouvelles m’a fait énormément plaisir. En effet, on s’est quittés nous étions encore des adolescents de 15 ans et aujourd’hui nous approchons la trentaine à grands pas. Un bref instant j’avais espoir qu’il se repasse quelque chose entre nous mais cette pensée a vite été balayée d’une revers de la main. C’est totalement ridicule, et je pense sincèrement que cela vient du fait que je me sens vraiment seule.
Je reviendrai d’ici quelques temps, on verra si la situation aura évolué bien que j’en doute.
]]>J’ai été boire un café avec E. dans l’après-midi. Elle m’a redonné un coup de boost mais malheureusement ça n’a pas duré.
Mardi et Mercredi sont passés tellement vite que je ne me souviens même pas les avoir vécus.
Et nous voilà déjà jeudi. J’essaie de me décider à me reprendre en main. C’est plus facile à dire qu’à faire visiblement.
Bref une semaine presque banale où rien ne se passe. Encore une semaine où je ne fais rien pour que les choses se réalisent, je me laisse toujours porter par le courant qui m’amène de plus en plus loin de mon but. Plus les jours passent et plus se sera dure de remonter à contre-courant.
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Quelques jours plus tard, j’ai croisé ta mère qui m’a appris qu’en réalité tu étais dévasté de cette nouvelle. En effet, je partais vivre ma vie au moment où tu avais le plus besoin de moi pour te reconstruire après l’épreuve vécue. Je ne t’ai jamais parlé de cette conversation avec ta mère, je voulais que tu me le dises toi-même, malheureusement tu ne l’as jamais fait.. Je me suis donc convaincue que tu était une Amie qui m’aimait assez pour comprendre mes choix.
Je me souviens encore du jour où je t’ai accompagné pour ton tatouage. Tu avais attendu que ce jour arrive pendant des mois. C’est également ce jour là que j’ai appris que mon départ se confirmait un peu plus.
A nouveau, le jour où tout s’est confirmé définitivement, tu étais là. En même temps nous étions tous les jours ensemble 24/7. Tu étais présente au cours de tous les moments importants de ces 5 dernières années et vice versa. On a traversé tellement de choses toutes les deux, que ce soit les moments les plus heureux mais surtout les plus malheureux.
Le jour de mon départ a été difficile, nous étions toujours si complices. J’avais la gorge nouée et une boule énorme à l’estomac. Je me souviens encore de nos au revoir, je revois les larmes dans tes yeux, étaient-elles vraies ?
Dès mon arrivée, je t’ai immédiatement appelé pour te raconter mes premières heures dans ce pays qui allait devenir le mien pour un an.
Plus les jours passaient plus nos appels se faisaient rares. Je sentais que tu t’éloignais de moi de jour en jour. Au fond c’était normal, tu avais de te reconstruire comme je l’avais fait auparavant. Toutefois, je ne pensais pas que ce serait si dure pour moi de réaliser que tu n’avais pas besoin de moi et que tu avais l’air plus heureuse sans moi.
Le jour où tu es venue me rendre visite plusieurs mois plus tard avec une de mes plus anciennes amies, cela a été le choc pour moi. Elle avait pris ma "place" dans ta vie. Vous aviez des "private jokes" que je ne comprenais pas, je ne me sentais pas à ma place avec vous. J’étais exclu de la plupart de vos conversations, vous parliez de personnes que je ne connaissais pas. Vous étiez des inconnues.
Je savais qu’en partant à plusieurs milliers de kilomètres les choses allaient changer, mais je crois que je n’étais vraiment pas prête à cela.
On ne s’est presque pas adressé la parole pendant votre séjour. Chacune étant face à une inconnue. Le jour de votre départ, je n’ai pas pu dormir, j’ai passé la journée à pleurer. J’étais totalement perdue, je ne savais même pas ce que je ressentais face à cette situation. Tristesse ? Haine ? Regrets ? Je ne sais toujours pas à ce jour.
Il y a un an jour pour jour, je t’ai perdue. Les mois qui ont passés depuis n’ont fait que nous séparer encore un peu plus jusqu’à qu’on ne s’adresse plus la parole.
On a vécu l’enfer pendant plus de 2 ans avant ça. Toi à cause de lui, moi à cause de vous. Il t’a détruit physiquement, mentalement et émotionnellement pendant ces 2 années. Moi pendant ce temps j’essayais de me sauver moi-même, j’essayais de résister à l’envie de me foutre en l’air, tout en essayant de ne pas te laisser sombrer.
Tu sais par moment j’ai eu l’impression de me battre seule pour nous deux. Tu me tirer vers le bas quand moi j’essayais te sortir de cette situation. Je t’ai vu changer, je t’ai vu détruite. Tu sais très bien que je suis la seule qui ne t’a jamais abandonné. J’ai essayais de gérer la situation par moi-même mais pour la première fois de ma vie, je n’arrivais pas à sauver la personne que j’avais en face de moi. On m’a dit un jour qu’on ne peut pas sauver tout le monde, pourtant je n’ai jamais voulu que tu face partie de celle que je ne pouvais pas sauver.
Tu as fini par faire un pas vers la raison puis je suis partie. Tu t’es reconstruite sans moi et depuis tu vis en m’ayant rayé de ta vie.
Tu as toutes les raisons de m’en vouloir, je t’ai dis des choses affreuses, mais as-tu essayé de me comprendre ?
Quand j’ai fais un pas vers toi en te confiant que j’étais dépressive et suicidaire, tu te rappelles de ce que tu m’as répondu ? Tu m’as dis "Oui je le savais mais que veux-tu que je fasse". Cette phrase m’a complètement troublé et encore aujourd’hui, presque 3 ans plus tard, je ne sais pas comment gérer la douleur que m’a provoqué tes mots.
Je suis pourtant resté à tes côtés face à ce *** qui t’as détruite. Toute cette période m’a également atteinte tu sais. Je pense que c’est une des raisons qui m’a poussé à partir loin de tout ce que j’avais toujours connu.
Maintenant que je suis de retour, mes idées noires ont repris le dessus. Je ne suis pas sortie de chez moi depuis des jours. Je fais des crises des crises d’angoisse dès que je franchi la porte. En voiture j’ai peur de le voir dans mon rétroviseur comme autrefois.
Par moment je suis nostalgique, parfois je te comprends mais souvent je te hais.
Mon Amie me manque malgré tout.